Voyage Paris-Ax 1888
Extrait de : Guides diamants Pyrénées aux éditions Hachette et Cie Auteur P. Joanne Dépôt légal « Seine N°3031 de 1888 »
ROUTEE 92. DE PARIS-AX
878 k. — Chemin de fer de Paris à Tarascon (848 k.; tra. en 19 h à 31 h 10 ; 100 fr. 80, 75 fr. 90 et 54 fr. 80).
— Corresp. de Tarascon à Ax (27 k.; 5 fr. 50 et 5 fr.); chemin de fer en construction.
751 k. de Paris à Toulouse (V. La Loire, De la Loire à La Gironde et Gascogne et Languedoc).
12 k. de Toulouse à Portet-Saint-Simon (R. 67, A), où l’on laisse à dr. La ligne de Montréjeau.
14 k. (de Toulouse). Pinsaguel (halte), rive dr. de la Garonne, 2 k. en amont de son confluent avec l’Ariège. Pont sur la Garonne.
18 k. Pins-Justaret. Pont sur la Lèze.
23k. Venerque-le-Vernet. A Vénerque, église romane.
27 k. Miremont.
33 k. Auterive *, ch-l. de c., 2981 hab., rive dr. de l’Ariège.
40 k. Cintegabelle, ch-l. de c., 2584 hab, rive dr. de l’Ariège.
— Église remaniée (flèche du xvi° s.; porte romane; intérieur ogival ; tableaux de Despax ; orgue avec boiserie du XVIIIe s. ; piscine en bronze du XIIIe s. — Du calvaire, très belle vue.
5 k. S.-O., au confluent de l’Ariège et du Grand-Lhers, restes de l’abbaye de Boulbonne (XVIIIe s.), convertis en château.
49.k. Saverdun, ch.-l. de c, 3642 hab., au pied de coteaux dont l’Ariège longe la base. — Pont sur l’Ariège.
57 k. Mazères-le-Vernet-d’Ariège.
—Le Vernet-d’Ariège ou de-Canteraine est à l’E., rive dr. de l’Ariège.
—Près du chemin de fer, à l’E., ferme-école de Royat.
— A 8 k. N.-E., Mazères, bastide du XIIIe s., ancienne résidence des seigneurs de Béarn, comtes de Foix (restes du château).
—A 4 k. E., Montaut-de-Crieux (débris d’un château).
65 k. Pamiers, ch.-l. d’arr., 11944 h., V. principale du dép. de l’Ariège, rive dr. de l’Ariège, au milieu d’une belle végétation.
Cathédrale, au S. de la ville (clocher gothique reposant sur une tour massive à créneaux et à mâchicoulis; nef reconstruite par Mansart).
— Église Notre-Dame du Camp, très ancienne (façade cubique, à créneaux et mâchicoulis, entre deux tours pentagonales crénelées). Église Sainte-Marie (tour en ruine).
— Forges importantes.
A 1 k. S. de Pamiers, restes de l’abbaye de Saint-Antonin de Frédelas et source minérale des Barraques.
De Pamiers à Saint-Girons, R. 87;
— à Quillan, R. 95.
69 k. Verniolle (halte).
—Sur la rive g. de l’Ariège, Bénagues (château, XVIe s.).
74 k. Varilhes, ch.-l. de c, 1669 hab.
— Rive g. de l’Ariège, église de Vals (pèlerinage), puis Crampagna (tour XIIe s.).
Pont de Garrigou, sur l’Ariège.
— On remonte la rive g.
78 k. Saint-Jean-de-Verges (halte ; église romane ; carrières de lignite).
Défilé du Pas de la Barre, où commençait le comté de Foix proprement dit.
— Pont sur l’Ariège.
83 k. (834 k. de Paris) Gare de Foix,
Au pied de la montagne du Pech, au faubourg du Petit-Paris.
Foix, 7369h., ch.-l. du dép. de l’Ariège, à 406 met., dans un petit bassin triangulaire formé par le confluent de l’Ariège et de l’Arget, et dominé par les ruines de son château.
Château de Foix, au N.-O; de la ville. Il n’en reste que quelques vestiges d’enceintes et trois tours inégales. La tour ronde (42 met.), la plus belle., ne parait dater que du XVe s. (trois belles salles voûtées).
—Vue magnifique.
Église (XIIe et XIVe s.), réparée avec goût.
—abbaye de Saint-Volusien, transformée en préfecture (salle de la bibliothèque, collection de médailles et huit gros volumes ornés de miniatures et d’arabesques exquises).
Château des Gouverneurs, à la base N. du rocher, transformé en palais de justice et renfermant un musée, fondé en 1882 (collections paléontologiques et préhistoriques, etc.).
Pont de pierre sur l’Ariège (1832).
—Pont-viaduc sur l’Arget.
—Belle promenade de Villotte, rive g. de l’Ariège.
—Statue ! de Lakanal (1882).
— Fabrique importante d’acier cémenté.
Au pied du rocher de Foix, source sulfureuse et ferrugineuse, exploitée dans un établissement.
[Sur la montagne qui domine Foix au N. (1 h. à pied, aller et retour), ermitage de Saint-Sauveur (724 met. ; beau panorama).
A 9 k. E. de Foix, dans la vallée de l’Aise, grotte de l’Herm (découverte d’os humains, d’outils en os et de débris d’animaux disparus).]
De Foix à Saint-Girons, R. 85;
Muret par Lézat, R. 86, A;
— par Montesquieu-Volvestre, R. .86, B;
— à Quillan, R. 94.
On remonte la rive dr. de l’Ariège.
— Pont sur le Sios.
—Montgaillard (château en ruine) ; à dr., Prayols.
89 k. Saint-Paul-Saint-Antoine.
— A g., aciérie de Saint-Antoine.
— 94 k. Mercus. — En face, rive g., Amplaing; à dr., montagne de Soudours (R, 89).
A g., Bonpas, à l’embouchure du torrent d’Arnave; vis-à-vis, Arignac (carrières de plâtré).
98 k. Tarascon *, ch.-l. de c, 1739 h., à 480 met., en aval du confluent de l’Oriège et de l’Ariège.
— A l’E., monticule isolé du Caslella, qui porte Tarascon-le-Vieux (tour ronde, reste de l’ancien château ; église de la Daurade, avec porte du XIIIe s.).
— Forges aux environs.
—Foires très fréquentées par les Espagnols.
Près de la rive g. de l’Ariège; source ferrugineuse froide dite fontaine Rouge ou de Sainte-Quilterie.
De Tarascon à Saint-Girons, R. 80.
— à Aulus, R. 90.
La route remonté la rive g. de l’Oriège, et la franchit à Sabart.
—A dr., route de Vicdessos.
— On remonte jusqu’au pont de Perles la rive g. de l’Ariège.
102 k. Bains d’Ussat *, situés dans la com. d’Ornolac, bien qu’ils aient pris le nom du v. d’Ussat-le-Vieux (rive droite de l’Ariège).
Grand établissement, le plus ancien et le mieux aménagé à la base d’un rocher, à 500 met. alt. et presque au niveau de l’Ariège; il comprend un corps de logis (44 baignoires), précédé d’un péristyle d’ordre dorique, et deux pavillons, l’un réservé aux douches, l’autre aux piscines.
En face est un édifice contenant les bureaux de l’administration et le cabinet de l’inspecteur,
—Â côté est l’hôpital civil.
Un parc entoure l’établissement, l’hôtel du Parc et un casino.
Établissement de Sainte-Germaine (20 baignoires ; douches ; piscine), propriété particulière, à 500 met. en aval du pont, sur la route de Tarascon.
Bains Saint-Vincent (15 baignoires et piscine), fondés par l’administration de l’hospice de Pamiers et appartenant à l’administration de l’Établissement thermal.
Les eaux.
— Eau thermale, bicarbonatée calcique.
— Température 39°,5 au. griffon, 36°;25 à la baignoire n°1, 31°, 55 à la baignoire n°44, ce qui permet de donner des bains de température graduée, sans mélange d’eau minérale.
— Effets physiologiques : sédative à une température modérée, excitante à sa plus haute température, cette eau réussit dans les névroses et notamment dans l’état névropathique déterminé par la métrite chronique.
Promenades.
— Sauf le parc (10 hectares plantés) de l’établissement, où, pendant la saison, un, orchestre se fait entendre chaque jour, il n’y a pas à Ussat de promenades proprement dites. Vers le soir, les baigneurs se dirigent de préférence sur la grande route et sur les chemins vicinaux qui conduisent à Ornolac (1 k. N.-E.). A l’extrémité supérieure du vallon, près du hameau de Lujat, fontaine minérale non utilisée.
Charmante promenade de 50 à 40 m., en contournant le promontoire qui sépare les bains d’Ussat de Tarascon.
Au-dessus de l’établissement, le rocher est percé de grottes dont la plus remarquable est la grotte de Lombrive, vis-à-vis des Thermes et dominant la rive g. de l’Ariège ; on y monte en 30 m. — N. B. S’adresser à l’Établissement Saint-Vincent ; tarif : 50 c. pour la commune et pourboire obligé.
—La grotte a deux entrées très basses, 4000 met. de profondeur, et communique probablement avec celles de Niaux (B. 90, A) ; elle contient des stalactites et un amas de pierres roulées par lui ancien courant; on y trouve des ossements humains, des objets préhistoriques et- des restes d’animaux disparus.
On longe la rive g, de l’Ariège. Sur la rive dr., vallons d’Ornolac et de Verdun, entre lesquels s’étend le massif boisé de Lujat (ancienne église;
source minérale).
—103 k. Bouan, aux environs, dans les rochers et â l’entrée de plusieurs grottes, restes d’antiques fortifications, dites las Gleizos (les églises).
107 k. Sinsat
108k. 1/2. Aulos.
—Sur l’autre rive, Verdun (source thermale).
—Pont sur l’Aston.
110 k. Les Cabanes *, ch.-l. de c., 509 h.
A Andorra, R 100.
A g, Albiès; Vèbre (vieux manoir; sources ferrugineuses).
115 k. Lassur.
Pic, Saint-Barthélémy, V. ci-dessous p. 255.
116 k. 1/2, Sur la rive dr., Garanou, d’où l’on peut aller visiter (1 h. 30 env.) les ruines du château de Lordat.
118 k. Luzenac.
[Route de voix. (15 k. E.) pour la vallée du L’Hers par (2 k.) Unac (église romane), (5 k.) Causson (belle grotte), et le col de Marmara (R. 95 A).]
On gravit un promontoire et on franchit l’Ariège.
121 k. Perles.—124 k. 1/2 Savignac.—Au S., vallon et cascade de Nagera.
127 k. (878k. de Paris). Ax.
AX
Situation.
Ax, ch-l. de c, 1813 h., est situé à 716 met., au confluent des trois vallées supérieures de l’Ariège : de Mérens. au S., d’Orgeix au S.-E., d’Ascou l’E.
— Un grand nombre de sources sulfureuses jaillissent de tous les points du bassin.
Établissements thermaux.
Les établissements sont au nombre de quatre :
Établissement du Couloubret, le plus ancien et le mieux installé
(32 baignoires). Il est alimenté par plusieurs sources dont la température varie de 17°,5 (Rougeron) à ‘ 36″ (Gourguette), 44°,9 (Bain Fort), 68° (Etuve) et 77°,5 (Rossignol Supérieur).
Établissement du Breilh, au fond du jardin de l’hôtel Sicre : 20 baignoires, des douches, une étuve et plusieurs buvettes.
Établissement dit le TeicHSaint-Roch, rive g. de la rivière d’Orlu : 52 baignoires, 10 douches, étuves, etc. Une des sources (Viguerie) à 73°,5 de chaleur et un débit énorme. Les baigneurs y trouvent des logements, comme au Breilh.
Établissement dit le Modèle (1867), rive g. de la rivière d’Ascou, en face de l’esplanade du Couloubret (50 baignoires).
Les établissements du Couloubret et du Teich ont été achetés en 1880 par la Compagnie des Thermes d’Ax, qui s’efforce de réunir dans une même association tous les établissements de la ville.
Hôpital Saint-Louis, fondé en 1262 et restauré en 1841.
Les eaux.
Eaux thermales ou froides sulfurées sodiques.
Cinquante- trois sources, la plupart employées médicalement, variant de 17°,5 à 77°,5.
Emploi; Boisson, bains, douches, bains l’étuve, etc.
Effets physiologiques : La grande variété des sources d’Ax les rend applicables au traitement d’un grand nombre d’affections et permet de les employer chez, des malades de constitutions très différentes.
Elles sont vantées surtout contre le rhumatisme les maladies de la peau et les scrofules.
EXCURSIONS
Pointe-Couronne;
Du sommet de Pointe-Couronne (au S.-O., 1 h. env.), vue magnifique.
Pio Saquet ou Tute de l’Ours.
.3 h.30, montée ; 2 h. 15, descente.
—On peut aller seulement à la Remise de Bonascre (1 h. 15 montée) et revenir à Ax par la 2° Bazerque et la vallée supérieure de l’Ariège.
On sort d’Ax au S.-O. Un sentier monte en lacets à la première terrasse, puis contourne Pointe-Couronne. — 1 h. 15. Remise de Bonascre.
– On tourne à l’E.-S.-E. ; à dr., maison des gardes forestiers. — On traverse un plateau (belle vue); terrasses faciles à gravir.
3h. 30. Pic Saquet (2250 met. ; très belle vue).
—- Descente en 2 h. 15 par la même voie, ou en-2.h. 30 par là 2° Bazerque.
Pic de Tarbesou
4 h., montée ; 5 h. 15, descente.
On sort d’Ax à l’E. ; on traverse le torrent d’Ascou ou de la Lauze ; on suit la rive g.; route de chars.
40 m. Ascou.
1 h. 10. Pont et forge d’Ascou (1571 met.), abandonnée.
—Chemin muletier, on prend la rive dr. ; à g., S., gorge de Riou Caou, allant au col de Pradel (R. 95, C).
—1 h. 30. Granges de Montmija.
—Au S.-S.-E.,vallon de Caburlet, où l’on entre en passant (2 h.) un pont. —On monte vers la crête de Baouzeille pour éviter des ravins, puis on s’élève (pentes de gazons) sur le versant S, du pic.
4 h. Pic de Tarbesou (2366 met.; vue admirable).
— On peut descendre (N.-E.), en 1 h.15, sur le versant E. du col de Paillers. Si l’on veut aller voir le lever du soleil au sommet du pic, on va coucher à (2 h. 30 d’Ax) la métairie del Péré (vivres excellents).
Lacs de Comté, de Couart et de Pédourès.
Une journée.
8 k. Mérens (R. 98).
— En amont du v., on tourne au S.-0. ; route muletière ; gorge de Mourgouillou.
— 1 h. 55. Fontaine des Fièvres.
2 h. 30. Lac de Comté ou du Comte (1776met. ; bonnes truites saumonnées).
–En remontant la gorge, on atteint les étangs de Couart et de Pédourès, au S., et le lac d’Albe, à l’O. Du lac de Couart au lac de Pédourès, un guide est utile. On peut coucher près du lac de Couart (cabane).
—Du lac de Pédourès, on peut descendre à l’Hospitalet par le ravin de Baldarques.
Pic Saint-Barthélémy.
12 h. 30. — 7 h. 30 à la montée, 5 h. à la descente ; on peut se rendre
en voit, jusqu’à Lassur (V. ci-dessus).
—Guide nécessaire.
—Course recommandée.
2 h. d’Ax à Lassur (V. ci-dessus).
— On remonte la gorge du Gerul, au N.-E.
— 3 h. Lordat.
—En face Axial (église romane), d’où l’on peut monter au Saint-Barthéleiny par le ravin du Sauquet ; il vaut mieux suivre le sentier moins fatigant qui longe jusqu’à sa source le Gorul et contourne les contreforts du mont.
— 4 h. Dernières maisons (1053 met.).
6 h. Col de la Peyre (1752 met.), d’où l’on peut descendre en 2 h. à Montségur (B. 94).
—On laisse ce col à dr.; on se dirige à l’O.
— 6 h. 45. Plateau où on laisse à dr. lé petit lac Tort.
— On gagne, à l’O., la crête de Stentor.
— On contourne au S. le flanc du pic de Soularac (2343 met.) et l’on
descend.
— 7 h. Petit col, d’où un ravin plonge au S. vers Axiat.
— On n’a plus qu’à gravir le sommet.
7 h. 30. Pic Saint-Barthélémy ou de Tabe (2544 met.),
— Admirable panorama, du pic du Midi de Bigorre aux lointains vaporeux de la Méditerranée.
Sur le versant N. du Saint-Barthélemy, on aperçoit les lacs Male et Noir, à demi glacés.
On peut descendre : 1° directement à Axiat (difficile) par le ravin du Sauquet (V. ci-dessus);
— 2″ par Appy et Caychax à Albiès, non loin des Cabannes (V. ci-dessus);
— 3° au N., dans la vallée de la Touyre, qui descend vers Montferrier et Lavelanet (R. 94).
On peut encore descendre, par les gorges du Lasset, dans là vallée du Lhers, à Fontestorbes et à Bélesta.
D’Ax à Quillan, R. 95;
— aux Bains de Carcanières, R.- 96;.
— à Mont-louis, R. 97 ;
— à Puigcerda et aux . Escaldas, R. 98;
—pics de Carlitte et de Campcardos, R. 99;
— au val d’Andorre, R. 100.
Lexique :
Points cardinaux : N. E. S. O.
mètre : met
R 199 (exemple) : Route décrite dans le guide
ch-l de c : chef lieu de commun
La guerre des demoiselles
La guerre des Demoiselles c’est une révolte de la misère contre les riches exploitants des forêts. C’est sous le règne de Charles X Roi de France et de Navarre
Autres liens
Le millas
Le millas vient de l’occitan milh qui veut dire millet mais aussi maïs. Bien évidemment c’est la farine de maïs que l’on va utiliser pour cette recette.
On retrouve le millas dans pas mal de région, avec toujours la même base d’ingrédients mais avec quelques variants.