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Joseph Lakanal

lakanal

Lakanal né le 14 juillet 1762 à Serres-Sur-Arget décédé le 14 février 1845 à Paris.

Son père Paul Lacanal fils d’un brassier était forgeur et cloutier dans la vallée de la Barguillière, par la suite il s’installa comme maréchal-ferrant. Par son travail il se fit connaître et acquiert le moulin à trois meules sur l’Arget. C’était une famille catholique, le frère de Paul était prêtre et vicaire dans le petit village de Ganac. Avec son épouse Marguerite Modeste, il eut 5 enfants, dont une fille, l’ainée prénommée Marguerite, qui épousa un garçon à Saint-Martin du Caralp ; puis quatre fils, Jean-Baptiste, Jérome, Jean et le dernier Joseph.

Tous firent des études, Jean-Baptiste, jurisconsulte à Paris et procureur du roi, Jérôme, professeur de physique expérimentale dans la capitale et Jean, chirurgien qui resta à Serres-sur-Arget. Comme le voulait la tradition, le cadet Joseph se destina à la prêtrise, comme son oncle Jean.

L’éducation d’un enfant précoce

Comme pour ses frères, Bernard Font baptisa Joseph, recteur de Serres, qui fut le percepteur des quatre garçons, leur enseignant, la langue française et le latin. Dans notre région c’était le patois qui était le plus parlé. Bernard Font recommande Joseph au Collège de l’Esquille à Toulouse, tenu par les Pères de la Doctrine Chrétienne.

Joseph était un enfant précoce, à 16 ans le voici professeur à Moissac, ensuite à Castelnaudary, à 18 ans il enseigne la rhétorique à Périgueux. Dès ses 20 ans à Angers, il devint Docteur des arts, il poursuit jusqu’en 1876 son « professorat ». En même temps, il continua à sa propre éducation. Avec tout son savoir, il devint un érudit et un esprit scientifique très apprécié par la classe politique.

Ensuite, il entra dans la Congrégation des Doctrinaires où il termina son éducation, par la suite, il devient professeur durant 14 ans. D’abord, il fut professeur de rhétorique (art de bien parler) puis professeur de philosophie. Il exerça à Lectoure, Angers. Il finit d’être diplômé docteur des Arts par l’Université de Moulins. Moulins, où il était professeur de philosophie chez « Les pères de la doctrine chrétienne ».

En 1782 Paul son père décédé, ses biens sont partagés à parts égales entre les 4 enfants. Joseph lui hérite des terres, terres qu’il met en fermage puis il finit par les vendre à son frère Jean-Baptiste. Cette vente semble rompre tous les liens qui le reliés à son département natal.

Ses débuts dans la politique

Bernard Font son ancien mentor, fut nommé évêque constitutionnel de son département natal qu’est l’Ariège. Alors, il nomme Lakanal premier vicaire épiscopal. Il s’installe à Pamiers où est le siège de l’Évêché. Il se sert de ses talents de négociateur et de conciliateur pour aider à la solution de quelques luttes et différents dans cette ville.

Sa première élection en Ariège

Bernard Font est nommé Député de l’Assemblée législative pour le département de l’Ariège, siégea sur les bancs de la Montagne. A la dissolution de cette Assemblée qui laisse place à la Convention nationale, Bernard Font fait élire Lakanal qui devient député de la Convention.

Lakanal était très peu connu dans le département, et il s’en désintéressa bien vite après l’avoir quitté pour prendre son siège à l’Assemblée. D’ailleurs, il ne revient jamais dans le département.

Lakanal et la révolution

Dans un premier temps du 5 septembre 1792 jusqu’au 26 octobre 1795, il fut député de l’Ariège, il siégea avec les montagnards. Puis du 15 octobre 1795 au 19 mai 1797, il est élu au Conseil des Cinq-cents par 3 départements : le Finistère, le Morbihan et le Nord.

Vote de la mort de Louis XVI

Bien évidemment, il prit part au vote sur la mort de LOUIS XVI, mort qu’il approuva en ces termes : » Un vrai républicain parle peu. Les motifs de ma décision sont là (il met sa main sur son cœur) : je vote pour la mort. «

Sa contibutiona la vie politique

Ensuite il est envoyé dans les départements de Seine-et-Marne et de l’Oise, il fit un compte rendu sur la situation du Château de Chantilly. Cedit rapport demande à la Convention de prendre possession des richesses du château.

Avec quelques amis : François-Antoine de Boissy d’Anglas, Jacques-Louis David, Pierre Daunou, Henri Jean-Baptiste Grégoire (dit l’abbé Grégoire), Jean-Baptiste Massieu, Charles-Bazile Mercier (dit Mercier-Vergerie), Antoine Claire Thibaudeau, Emmanuel-Joseph Sieyès ; en 1793, ils font adopter le 22 mai le décret qui règle le traitement des membres de l’Académie des Sciences de Paris.

Changements révolutionnnaires et suppression des privilèges

Fin mai de cette année-là, sur son initiative, un décret concernant le nom de villes qui “rappellent des institutions féodales et, perpétuant cet odieux souvenir, souillaient la langue des Français libres, devait disparaître avec leurs tyrans.”. Dans notre département, cela se confirme pour Carla-le-Comte devient Carla-le-peuple et finit Carla-Bayle, St-Lizier devient Austrie-la-Montagne, Saint-Girons devient Lunoque, Saint-Michel devient Barra, Saint-Ybars devient Mont-Sauveterre et/ou Monts-Ybars…

Puis, il est toujours à l’origine du décret contre les dégradations des monuments des Arts punis de la nouvelle peine appelée peine de fer (1).

En juin, Lakanal fit un rapport sur les Ecoles Militaires.

En juillet, la Convention prend le décret concernant la propriété des auteurs d’écrits en tous genres, des peintres, des dessinateurs, des compositeurs de musique. En même temps, Chappe qui est l’inventeur du télégraphe reçoit le titre d’ingénieur aux appointements de lieutenant du Génie, et il est décidé à mettre en œuvre la première ligne télégraphique.

Le 18 avril, pour célébrer les sans-culottes qui se sont emparés du palais des Tuileries, provocant la chute de la monarchie et le basculement vers la république révolutionnaire du 10 août 1792, il fait ériger au Panthéon une colonne.

L’école primère sur les rails

Le 18 novembre 1794, sur sa proposition, la Convention décrète la fondation de 24 000 écoles primaires, elles ont pour objet : » donner aux enfants de l’un et l’autre sexe l’instruction rigoureusement nécessaire aux hommes libres. »

En 1795, il fait voter une nouvelle organisation des Ecoles Normale, ainsi qu’un projet visant l’instruction publique qui favorise les idées développées par les idéologues et il déclare : « l’analyse seule est capable, de recréer l’entendement, et la diffusion de sa méthode détruira l’inégalité des lumières… ».

Sous le Consulat et l’Empire

En 1798, à deux reprises, il refuse le poste de Député de la Seine-et-Oise. L’année suivante il est nommé commissaire à Mayance avec pour mission l’organisation des nouveaux départements. Ensuite il sera chargé de l’approvisionnement des places fortes du Rhin, des établissements de la Manufacture d’armes de Bergerac, de la création d’Ecole Centrale dans certains départements.

Revenu à la vie civile, Lakanal est toujours pauvre, il accepta la chaire de langues anciennes à l’École centrale de la rue St Antoine, et fut plus tard attaché au lycée Bonaparte comme économe.

En 1809, il devint inspecteur des Poids et Mesures. Il prépara une édition des œuvres de Rousseau et rédigea un traité d’économie politique.

L’exil aux Amériques

A la restauration, après Waterloo, il partit aux États-Unis d’Amérique. Dans un premier temps, il vécut dans une colonie fondée par des Français proscrits dans l’Alabama, le Président Jefferson lui donne 500 acres de terre pour cultiver le coton. IL vit en bonne harmonie avec la nature, et devient président de l’Université de Louisiane.

En 1823, épouse Marie Barbe François, peut-être une « cajun » (habitant d’Acadie ancienne province francophone dans l’est du Canada) et il adopte sa fille. Par la suite, il vagabonde dans le Kentucky (7 ans) ; puis en Caroline, et remonte le Mississippi jusqu’aux célèbres Montagnes Rocheuses. Son épouse décède, sa fille adoptive se marie avec un Américain.

Retour en France

Après la Révolution de 1834 de Juillet, en mai 1837, le roi accorde l’amnistie générale. Sans prévenir personne, il rentre dans sa patrie mère. De nouveau, il retrouve son siège (qu’il avait occupé jusqu’à la restauration) à l’Académie des sciences morales et politiques. Il avait 75 ans en paraissait 60 et il avait toujours sa facilité d’expression acquise durant ses études.

Sa nouvelle vie de famille

À l’âge de 76 ans, le 20 décembre 1842, il se maria avec Rosalie Céleste Lepolletier qui lui donna un enfant. Joseph Lakanal fut père à 81 ans, il mourut peu de temps après dans son domicile de la rue Saint-Antoine.

Il meurt le 17 février 1845, il avait 83 ans, laissant sa jeune épouse et leur enfant démunis malgré sa longue carrière. Sa dépouille repose finalement au cimetière du Père-Lachaise. Sa tombe située dans la 11e division est une concession gratuite par arrêté préfectoral en date du 16 février 1847.

Il avait vécu toute sa vie dans la pauvreté, et il ne laissa rien pour sa veuve qui lui survivra 36 ans, elle reçut une pension accordée par Ferry, ministre de la 3e République.

(1)Peine de fer :

Cette peine tire son nom de ce qu’il est imposé aux condamnés de traîner « à l’un des pieds un boulet attaché avec une chaîne de fer ». Le texte adopté prévoit que « les condamnés à la peine de la chaîne se­ront employés à des travaux forcés au profit de l’État, soit dans l’intérieur des maisons de force, soit dans les ports et arsenaux, soit pour l’extraction des mines, soit pour le dessèchement des marais, soit enfin pour tous autres ouvrages pénibles, qui, sur la demande des départements, pourront être déterminés par le Corps législatif.4

Comme les galériens, les condamnés à la chaîne sont toujours envoyés dans les ports et arsenaux, mais peuvent être employés à des travaux plus variés qu’auparavant.

Toutefois, lors de la séance du 25 septembre 1791, Le Pelletier de Saint-Fargeau propose, pour des raisons euphoniques, de substituer aux mots “peine de la chaîne” ceux de “peine des fers” “à cause de la consonance des mots ‘gêne’ et ‘fers’ précédemment employés dans le projet” 6.

La peine de fer devient une peine nouvelle dans le droit français7, peine afflictive (comme le cachot et la prison), mais aussi infamante (comme la dégradation civique pour les hommes et le carcan pour les femmes). Elle ne peut en aucun cas être perpétuelle. Elle ne s’applique pas “aux femmes et aux filles”, qui, si elles y sont condamnées, l’exécutent comme peine de réclusion dans une maison de force.

Extrait : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fers_(peine)

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